Né en 1904 à Onjuku, un village de pêcheur situé sur la côte pacifique au nord-est de Tokyo, Iwase Yoshiyuki est un photographe japonais connu pour ses clichés d’Ama, les plongeuses japonaises. Après des études de droit à la Meiji University de Tokyo, Iwase retourne dans son village natale en 1924 où il reprend la tête de la distillerie familiale de Saké. Témoin du lent déclin des traditions ancestrales, Iwase Yoshiyuki commence à photographier, avec un appareil photo Kodak, la vie des pêcheurs de son village, notamment celle des plongeuses « Ama ». Pendant près de 2000 ans, ces femmes ont péché à la nage des huîtres et des ormeaux perlières.
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Les jeunes femmes, certaines adolescentes, plongeaient dans les eaux souvent glacées, en apnée pendant près de 2 minutes avant de remonter à la surface pour respirer à peine quelques secondes. Elles répétaient l’opération une soixantaine de fois par séance de plongée qu’elles effectuaient jusqu’à trois fois par jour. En tant que femmes, elles étaient censés être physiologiquement mieux adaptés à la tâche, grâce à la couche supplémentaire de graisse sur le corps qui leur permettait de retenir leur souffle plus longtemps que les hommes dans l’eau glacée. Cet avantage, leur permettait également de gagner plus d’argent en une seule saison de plongée que la plupart des hommes de leur village en un an.
Pour ne pas s’encombrer de vêtements inconfortables et froids une fois mouillés, les « ama » plongeaient nues. C’est seulement après la secondes guerre mondiale et l’afflux de touriste que les nageuses ont commencé à se couvrir.
Quand Iwase Yoshiyuki commence à les photographier dans les années 1920, il reste une centaine de plongeuse Ama en activité sur la côte Iwawada. Aujourd’hui, cette activité à quasiment disparue. Les photos de Yoshiyuki constituent à cet égard le document le plus complet sur les plongeurs Ama et un témoignage visuel fascinant de ces femmes.