Construites comme des images mentales, les séries photographiques Seascapes et Theatres ont fait la renommée du japonais Hiroshi Sugimoto. En photographiant avec des temps de poses très longs des paysages marins et des théatres, Sugimoto efface tous les détails superflus et anecdotiques de ses prises de vue pour ne laisser que les éléments intangibles (la ligne d’horizon, la structure du cinema) et ainsi révéler la permanence des choses.
En 1997, Hiroshi Sugimoto commence une série sur les architectures iconiques du 20° siècle. Il photographie ainsi la chapelle Notre Dame du Haut de Le Corbusier, l’église de la Lumière de Tadao Ando, ou encore l’Empire State Building. Il trouve dans l’architecture moderne, des résonances avec ses propres préoccupations, comme par exemple, le dépouillement de toute ostentation symbole de pouvoir et de richesse. Il photographie ses bâtiments en faisant la mise au point sur l’infini x2, rendant ainsi le bâtiment flou mais toujours reconnaissable. Isolés de leurs contextes, les architectures continuent d’exister comme des idéaux oniriques et inhabités.