Architecte visionnaire et humaniste, Yona Friedman aborde la question de l’habitat d’un point de vue globale qui mêle urbanisme, art et sociologie. Pour lui, l’architecture n’est pas un objet figé, mais un processus en perpétuel développement, une manière de concevoir.
« Je ne vois pas un bâtiment comme quelque chose de lié à l’éternité mais au changement, comme en Inde ou en Chine où j’ai voyagé et où les gens ajoutent des loggias à leurs balcons. » « Car à 20, 40, 60 ou 93 ans, un individu n’est pas la même personne. Il faut des murs qui puissent facilement changer d’emplacement comme le mobilier. Il n’y a rien d’utopique, ce sont des techniques qui existent. C’est dans ce sens que je parle d’architecture mobile ou spatiale : changer l’organisation de l’espace. »
Se nourrissant aussi bien de mythes universels et d’art populaires, il place l’humain au centre de sa réflexion, se traduisant dans ses projets par la mobilité, l’autonomie et la reversibilité. Il imagine en 1959 un principe de ville (« la ville spatiale »)suspendue, évolutive et transformable par ses habitants.
Né en 1923 à Budapest, en Hongrie, Yona Friedman étudie l’architecture en Hongrie et en Israel avant de s’installer à Paris en 1957.