Le Sculpteur de la lumière
Les Skyspaces
Roden crater
Ce qui m’intéresse dans le projet Roden Crater, c’est de transposer le caractère artificiel de l’art dans un cadre naturel. Je ne voulais pas que mon travail marque la nature, mais qu’il soit intégré dans la nature de telle sorte que la lumière du soleil, de la lune et des étoiles prennent possession des lieux. Je voulais un espace qui vous donne conscience que vous vous tenez debout sur terre, un endroit comme le Grand Canyon qui vous fasse ressentir le temps géologique. Ensuite, je voulais créer des espaces engagés dans des phénomènes célestes lumineux. Le travail que je réalise intensifie l’expérience de la lumière en l’isolant et en occultant toute autre lumière. J’ai sélectionné différentes parties du ciel et un nombre limité de phénomènes astronomiques pour chacun des espaces.
Né en 1943 à Los Angeles, James Turrell vit et travaille à Flagstaff en Arizona. Après des études de psychologies et de mathématiques, il obtient une maîtrise d’art. À partir du milieu des années 1960, il commence à expérimenter la lumière comme matériaux artistique.
Ses premières œuvres
En 1966, Turrell s’installe dans un immeuble en Californie, où il se lance dans une série d’œuvres révolutionnaires explorant les façons dont la lumière peut manipuler la perception de l’espace. Dans Afrum I (White) (1967), l’un des premiers de la série Cross Corner Projections, les visiteurs rencontrent un cube incandescent flottant dans le coin d’une pièce. Ce qui semble d’abord être un objet solide se révèle être des plans de lumière simples. La Single Wall Projection Prado (Blanc) (1967), d’autre part, semble dématérialiser l’espace, dissoudre le mur et créer un passage vers un espace inconnu au-delà. Le Shallow Space Construction Ronin (1968) inverse cet effet, émettant de la lumière de sorte qu’une fissure architecturale verticale apparaît comme un plan solide et dématérialise la paroi sombre.